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Encourager les jeunes à s’impliquer davantage pour l’environnement
Cette publication est la troisième d’une série de quatre témoignages de jeunes leaders communautaires à Madagascar. Yolande SOAMIHAJA, pêcheuse, nous raconte comment elle a pris de nombreux engagements au sein de sa communauté, et encourage les jeunes à faire de même.
Joséphine, Landry, Yolande et Gorettie vivent dans la baie de Tsimipaika, au nord-ouest de Madagascar. Au sein de groupes de jeunes, ils reçoivent des formations sur l’environnement et la santé communautaire, puis transmettent ce qu’ils ont appris aux membres de leur communauté.
Jeunes leaders engagés dans la gestion durable de la pêche et des mangroves, des ressources vitales pour leurs communautés, ils font entendre leur voix : celles des jeunes, celles des femmes, celles de leurs communautés de petits pêcheurs.
Yolande SOAMIHAJA, 33 ans, village d’Ambiky, pêcheuse
Depuis quatre ans, faire partie du groupe de jeunes de mon village m’a permis d’élargir mes connaissances sur l’environnement et la santé, et de m’ouvrir à de nouveaux sujets, au-delà de ce que je vis quotidiennement. J’ai aussi appris à transmettre ce que j’ai appris aux autres membres de ma communauté. J’ai réalisé que dans notre village, les jeunes n’ont pas facilement accès aux connaissances comme les jeunes des villes. Ça m’a encouragée à animer des sessions d’information, malgré les difficultés. J’espère que chaque génération pourra ainsi sensibiliser à son tour les générations futures à la protection de la nature et de leur santé.
Je suis agent communautaire de santé volontaire depuis 10 ans. Je prends soin des jeunes enfants et des femmes enceintes, j’ai acquis beaucoup d’expérience dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans, et cela bénéficie aussi à ma propre famille. L’année dernière, le programme de santé USAID Mahefa Miaraka m’a invitée dans la ville d’Antsiranana pour livrer mon témoignage. J’ai reçu un certificat en reconnaissance de mon travail, et aussi une bicyclette ! C’est une grande fierté pour moi.
Aujourd’hui, je suis secrétaire du bureau de l’association de gestion des mangroves et de la pêche (VOI) de mon village, et vice-secrétaire de la fédération Miaramientagna, qui réunit les 12 VOI de la baie de Tsimipaika. Je suis toujours prête à prendre de nouvelles responsabilités, à partir du moment où c’est dans mes capacités. Quand je serai vieille, je pourrai raconter ce que j’ai réalisé à mes enfants et à mes petits-enfants, et même à un auditoire plus large ! J’espère qu’à ce moment-là, mon village se sera développé, et qu’il y aura des maisons bâties en semi-dur.
En attendant, mon message pour les jeunes, garçons et filles, c’est : Osez prendre des responsabilités localement, et prendre la parole en public. On ne peut pas exercer de leadership si on ne sait pas s’exprimer en public.
Par Felantsoa Ainamahafaly, National Technical Advisor for Education